RED NOSE : Quitter la ville (2017)
Musicians :
Patrick Dimascio : Chant et harmo
Claude Voltat : Guitare
Thierry Gaget : Basse
Philip Peter : Batterie
Titles :
1 A double tour
2 Touche pas mon âme
3 Il joue du blues
4 J’ai pas de monnaie
5 Le fils de Bob
6 J’demande pas grand-chose
7 Tenir debout
8 Western Blues
9 Demain j’arrête
Trois albums au compteur pour Red Nose. Les « boogie men frenchies » chantant avec toujours le noyau dur original Patrick Dimascio (chant et harmonica), ainsi que Claude Valtat à la six cordes et Thierry Gaget (basse guitare). Par contre, changement niveau batterie où officie maintenant Philip Peter. Ce qui donne un quartet brut de décoffrage, plus épuré, plus dans le style du premier skeud de 2002 que le précédent opus "Snack Bar Boogie" sorti en 2010, qui avait en supplément l'apport de la guitare d’Olivier Le Goff, ainsi qu'un piano sur deux titres. Désormais, ça défouraille méchant en dix titres sur ce Quitter La Ville avec des textes qui égrènent une certaine mélancolie empreinte d'une saine colère. Le spleeen de la ville prend tout son relief dans le titre album "Quitter La Ville" en ouverture avec le « Southern Boogie » "A Double Tour". On en prend plein les mirettes ! Ça souffle fort, à tomber le chapeau ! La guitare de Claude Valtat mouline sévère pour, par la suite, nous faire une belle intro sur "Touche Pas A Mon Ame" puis enfiler le goulot pour miauler en slide où il récidive sur le Blues Rock "Il Joue Du Blues". Du bon boogie ZZ Topien s'accomplit sur "J'ai Pas De Monnaie". Passez le nonchalant "Le Fils De Bob" pour arriver au titre album "Quitter La Ville", le point fort de l'album : du boogie très vivifiant. De bonnes choses sur "Tenir Debout" avec une silde qui poisse sur un beat à la Canned Heat de naguère. " Western Blues" nous conte la lobotomie du cerveau, l'abrutissement télévisuel en temporisant légèrement le tempo. Final avec un sautillant boogie "Demain J'arréte" avec une pointe de nostalgie dans les paroles. En espérant que ce ne soit pas prémonitoire pour Red Nose. On a besoin de vous les gars pour taper le pied sur le plancher des vaches en boogie.
Jacques Dersigny